• Dans son œuvre L’élève et la leçon, Malek Haddad insiste sur l’importance des prénoms, il affirme qu’« un prénom contient ce qu’un tutoiement ne saurait résumer. Ce qu’un regard complice et solitaire ne contient pas. Ce qu’un aveu qui vous reste dans la gorge ne raconte pas ».

    Dans son roman Je t’offrirai une gazelle, les personnages principaux sont Moulay (le héros), Yaminata (la princesse), et Kabèche (l’antihéros).

    Education aux médias

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  • Education aux médiasDans son ouvrage Seuils, Gérard Genette définit et analyse ce qu’il nomme « paratexte ». Le paratexte renvoie à tout ce qui entoure et prolonge le texte sans être le texte proprement dit. Une œuvre se présente en effet rarement sans le renfort et l’accompagnement de productions, telles qu’une préface, des illustrations ou encore des choix typographiques. Genette distingue deux sortes de paratexte regroupant des discours et des pratiques hétéroclites émanant de l’auteur (paratexte auctorial) ou de l’éditeur (paratexte éditorial). Il s’agit du paratexte situé à l’intérieur du livre – le péritexte – (le titre, les sous-titres, les intertitres, le nom de l’éditeur, la date d’édition, la préface, les notes, les illustrations, la table des matières, la postface...) et celui situé à l’extérieur du livre – l’épitexte – (entretiens et interviews donnés par l’auteur avant, après ou pendant la publication de l’œuvre, sa correspondance, ses journaux intimes...). Le péritexte n’est jamais séparé du texte alors que l’épitexte le rejoint souvent a posteriori ... Lire la suite de l'article.

  • Parler de l’interprétation d’une image, donc d’un ensemble de signes, c’est parler de l’herméneutique. Cette dernière ce définie comme « l’ensemble des connaissances et des techniques qui permettent de faire parler les signes et de découvrir leur sens ». « L’herméneutique engage un travail d’interprétation ; elle suppose que les signes et les discours ne sont pas transparents, et que derrière un sens patent reste à découvrir un sens latent, plus profond ou plus élevé, c’est-à-dire dans notre culture, de plus grande valeur. On interprète quand, pour une raison ou pour une autre, le sens littéral ne semble pas (ou plus) aller de soi et qu’il faut faire appel à un autre niveau de sens ». Nous pouvons penser l’herméneutique comme un dialogue, un échange permanent, entre l’intentio auctoris (l’intention de l’auteur) et l’intentio lectoris (l’intention du lecteur), dont le sujet est l’œuvre et le but est une compréhension collective de l’intentio operis (l’intention de l’œuvre).

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  • La première "première de couverture" que nous tenterons d'analyser est celle du roman "Le jour du séisme" de Nina Bouraoui :

    Nina

    Les étudiants doivent, tout d'abord, essayer d'interpréter cette image chez eux pour ensuite créer un débat au cours ; leur démarche doit respecter les étapes de l'analyse d'une image, soit disant commencer par une approche intuitive (Internet est un outil très important pour localiser le contexte d'une production artistique), suivie d'une approche iconique (ou descriptive) et finir avec une interprétation personnelle. Durant le cours, un étudiant se portera volontaire et jouera le rôle du rapporteur, il essayera de noter toutes les remarques et idées principales du débat pour ensuite proposer une interprétation générale, celle-ci sera publiée sur le blog.


    L'interprétation de l'étudiant : Karim Kherbouche (2ème année LMD, 1ier groupe)

    Bonjour Monsieur et bonjour chers camarades,

    Avant de démarrer ma rédaction je dois dire que j’ai pris un réel plaisir à rédiger cette rédaction. Rappelant le but de cette dissertation, c’est une analyse sémiotique d’une image, qui est la première de couverture du roman « Le jour du séisme » de Nina Bouraoui, faite par les étudiants pendant le cours.

    Avant de débuter la description de l’image, nous commencerons d’abord par une approche « intuitive », c’est-à dire parler du contexte de l’œuvre et toute son histoire. Nina Bouraoui a passé les quatorze premières années de sa vie à Alger, puis elle a vécu à Paris. Dans son livre, elle a été inspirée de la décennie noire de l’Algérie, et elle y parle, plus précisément, de la fin de cette décennie (1999-2001), période qui marque la stabilité chez les algériens. L’écrivaine a toujours défendu la cause féminine et on va voir cela dans l’image.

    Pour la 2éme étape, nous allons passer à une approche « iconique ». Dans l’image du roman nous remarquons la présence de couleurs qui attirent avec leurs codes, car il y a plus de couleurs tristes que de couleurs joyeuses (vert = espérance, chance, stabilité, concentration, terre) et (rouge = feu, lave, sang, colère, interdiction, danger) et (noire = mort, deuil, tristesse, vide, obscurité, ténèbres, nuit, corbeau), ainsi que la présence de certaines formes : le carré renvoyant au carré magique d’Al-Ghazali, dont les 4 angles possède la même signification de la croix, il renvoie au monde, à la terre – puisque le cercle se dessine dans un carré – il symbolise la stabilité. Il y a aussi des éclaboussures rouges et un carré vert et des petites taches en bas comme des traces de pas.

    Dans cette image, nous remarquons aussi la transposition des couleurs et des formes (le petit carré vert en haut, les éclaboussures rouge sur la droite, le grand carré noire en bas) marquant l’instabilité dans l’Algérie et sa situation balançant entre mort et espoir de vivre, les éclaboussures renvoient au parcours de sang du peuple algérien tué durant cette décennie.

    La direction des pas et le changement de l’importance des carré mettent en valeur la notion de « temps » dans cette photo, le titre l’affirme davantage, « Le jour du séisme » : le jour = lumière = positif, le séisme = obscurité = négatif, il marque le changement de temps en allant de la gauche vers la droite, du côté maléfique au côté bénéfique, du mal au bien, de l’enfer au paradis. Dans les anciennes civilisations, le côté gauche était toujours attribué à la femme, le côté droit à l’homme. Ce mouvement linéaire se transforme en mouvement circulaire en prenant en considération le positionnement des formes : le carré vert (la paix) suivi par les éclaboussures rouges (le sang des morts) pour arriver au grand carré noir (la décennie noire de l’Algérie) et enfin revenir au carré vert de la paix (la situation actuelle), ce mouvement suit les aiguilles de la montre, il tourne de la gauche à la droite, de la femme à l’homme, et de l’homme à la femme.

    Pour conclure le tout, la femme a été la plus touchée durant cette période, elle qui est source de tendresse, de sagesse et de bien être à l’homme, et le mal venait de l’homme. Il faut noter que l’écrivaine est une femme qui lutte, à travers ces écrits, pour l’amélioration de la condition féminine et elle nous fait voyager du bien vers le mal dans une image totalement poétique.


    Karim Kherbouche


  • lhqvdp
    « L'homme qui venait du passé » de Driss Chraïbi a été publié, chez les éditions Denoël, en septembre 2004, 3 années après les attentats du 11 septembre 2001. La relation de cette publication avec ces événements se lit facilement entre les lignes de ce récit ; rien qu'en lisant le résumé du roman on remarque la présence d'un réseau islamique, des États-Unis et de l'Afghanistan. (Lire le résumé du roman).

    La première de couverture de ce roman (cliquez sur l'image pour l'agrandir) est composées de 5 éléments essentiels : le ciel sous forme d'un carré bleu ; Une demeure sous forme de la lettre « L » ; un vieillard adossé sur le petit mur de cette demeure ; l'ombre d'un palmier divisant, presque, l'image en deux et, finalement, de la terre. Dès le premier regard, nous pouvons remarquer que le ciel occupe un sixième de la surface de l'image, la demeure en occupe trois sixièmes, et la terre deux sixième.

    L'ombre du palmier est présenté au premier plan. D'une façon générale, l'arbre symbolise le pilier du monde, l'axe de l'univers, et sur cette couverture celui-ci se trouve au milieu, il est donc le centre de l'image autour duquel tous les autres signes tournent. L'arbre relie la terre et le ciel, il est le trait d'union entre le monde souterrain, le monde terrestre et le monde céleste. Dans le cas de cette couverture, il s'agit d'un palmier, l'emblème de la civilisation musulmane (l'Islam est la lumière), donc il représente le monde islamique. Mais pourquoi exactement une ombre et non pas un palmier réel ? L'ombre symbolise le mal et l'obscurité, elle s'oppose à la lumière. Une ombre ne reflète jamais l'objet qu'elle représente, elle ne donne pas ses traits mais juste sa forme, elle est donc un leurre, une feinte, un fantôme. Dans ce cas, l'ombre de ce palmier ne symbolise pas ce qu'elle est sensée représenter, mais sa présence renvoie aux organisations terroristes qui se cachent derrière le masque de l'Islam.

    Pourquoi une demeure sous forme de « L » ? Cette lettre symbolise la lumière qui vient éclairer la terre, elle se prononce comme « AILE », moyen de voler et de planer. L'ombre vient se poser sur cette demeure comme le mal et l'obscurité se posent sur la lumière. Le vieillard vient appuyer et renforcer la signification de la forme de la demeure, il lui attribue plus de sagesse, plus de passé ancestral et donne à cette lumière une profondeur culturelle et civilisationnelle. Parler des ailes c'est parler des oiseaux, mais des avions aussi, et les attentas du 11 septembre se sont faites avec des avions venant du ciel pour se cracher sur la terre. Ainsi, l’ombre se crache sur la lumière, la nuit sur le jour, non pas pour la détruire, mais plutôt pour la masquer ; dans ce cas, l’objectif de l’ombre n’est pas le bâtiment mais la lumière. Cette ombre relie la terre et le ciel, un espace bleu occupant la partie droite et supérieur de l’image. Le bleu symbolise l’inaccessible pureté, la virginité, le rêve, l’évasion et la paix, il est limité, dans cette image, par un carré représentant l’équilibre, mais en même temps poignardé par la cime d’un autre arbre : « un sapin » qui vient semer le déséquilibre.

    Pour conclure ce modeste essai d’interprétation, nous pouvons dire que l’auteur vise à transmettre un message implicite au lecteur à travers tout un ensemble de signes. Un message d’actualité mettant en scène le conflit tridimensionnel : le monde occidental, musulman et terroriste, en faisant référence aux attentats du 11 septembre.






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