• Babel

    On dissocie généralement la question de l’origine des langues et du langage en deux problématiques distinctes. L’étude de l’origine des langues consiste à établir une généalogie des langues humaines en identifiant leurs relations de parenté à partir des langues actuelles et de langues anciennes ayant laissé des traces écrites. L’objectif est de remonter le plus loin possible dans le temps, la question ultime étant de savoir si toutes les langues humaines dérivent d’une seule et même langue originelle,  ou si elles proviennent au contraire de langues ancestrales ayant émergé indépendamment les unes des autres. Le questionnement sur l’origine du langage est tout autre : il s’agit de comprendre comment notre espèce a acquis la faculté de langage en étudiant l’évolution des hominidés.  A quel moment de cette évolution le langage est-il apparu ? Y a-t-il eu des étapes intermédiaires et de quelle nature ? Quelles pressions évolutives ont conduit à l’émergence de cette forme de communication ? (Cliquez pour télécharger et lire l'article de Bernard Victorri)

     

     

     


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    Interprétation d’une image :

    Une affiche publicitaire pour la compagne d’un parfum
    FLOWER BY KENZO

    Présentée par :

    NIBOU Meriem et SELMOUNE Nouna

    Kenzo

     

    L’origine de la publicité :

    La première forme de publicité retrouvée daterait d’environ 3000 ans avant Jésus Christ. Découverte à Babylone sur de l’ardoise, cette pub aurait servit à un marchand de chaussures pour venter la qualité de ses produits, c’est ensuite dans les ruines de Pompéi qu’on découvrira l’ancêtre de l’affiche, une forme de publicité peinte sur mur. Plusieurs siècles plus tard, c’est grâce à l’invention de l’imprimerie en occident (XVe siècle par Johannes GUTENBERG) que l’affiche publicitaire va pouvoir se développer, dans un premier temps sous la forme de texte presque exclusivement, puis les illustrations vont se faire de plus en plus couramment. Ce n’est cependant qu’au XIXe siècle que va naître l’affiche publicitaire telle qu’on la connaît aujourd’hui grâce à l’industrialisation, qui génère un besoin de reconnaissance des produits fabriqués en masse. Et à l’invention de la lithographie qui permet de reproduire plus facilement les images.

    Définition de la publicité :

    La publicité est une forme de communication, dont le but est de fixer l’attention d’une cible visée (consommateurs, utilisateurs, usagers, électeurs, etc.) pour l’inciter  à adopter un comportement souhaité : achat d’un produit, élection d’une personnalité, incitation à l’économie d’énergie, etc.

    La publicité, « action de rendre public » ou « état de ce qui est public » a pris le sens moderne d’ « ensemble des moyens utilisés pour faire connaître au public un produit, une entreprise industrielle ou commerciale » vers 1830. Cette date lie donc le développement de la publicité à celui de l’industrialisation et à l’essor des marchés de grande consommation.

    Approche contextuelle :

    L’image ou la photographie choisie est une affiche publicitaire tirée d’un spot français tourné à Paris en Juillet 2009 pour la dernière compagne du parfum FLOWER BY KENZO du réalisateur et photographe Français Patrick GUEDJ, sur cette affiche figure une très grande actrice japonaise : Lika MINAMOTO. Le seul et unique fondateur et créateur de ce parfum reste le grand TAKADE KENZO, mais à ce jour il ne dirige plus la maison de parfum mais demeure néanmoins le seul propriétaire de cette dernière.  Le spot publicitaire dont l’affiche a été choisie pour interprétation porte comme slogan : « KENZO LE MONDE EST BEAU ».

    Approche iconique :

    L’image fait ressortir à la verticale deux parties, la partie supérieure est dominée par un visage d’une femme asiatique aux cheveux noirs mettant un rouge à lèvres d’une couleur éblouissante, dans cette même zone on peut aussi voir trois cercles rouge de dimensions différentes mais encore sur l’extrême droite on peut lire le nom du parfum écrit en trois couleurs distinctes, le rouge, le gris et le blanc, tout ça sous un fond noir. La partie inférieure quand à elle est subdivisée en trois fractions, celle de l’extrême droite occupée par trois flacons de trois formats différents, sur chacun d’eux un coquelicot est repris et fait courber le flacon de telle sorte que chacun agit par son pouvoir de fleur, celle du centre est largement dominée par un coquelicot géant donnant sur une ville littorale  qui elle occupe la partie gauche de cette zone. Dans cette partie inférieure deux couleurs prennent le dessus le rouge et le blanc.

    Approche interprétative :

    Revenons à notre image partie par partie pour en faire ressortir les choix faits quand à cette affiche publicitaire.

    L’image est présentée en deux parties, celle du haut sous un fond noir représentant la nuit et celle du bas la couleur blanche prends le dessus et représente le jour, tout ça pour dire que le parfum se porte très bien de nuit comme de jour.

    Le noir dominant la partie supérieure est signe de simplicité, de modernité et d’élégance, quand au blanc c’est la couleur de la pureté, de l’élégance et de la perfection.

    Sur la partie supérieure on aperçoit en avant de la couleur noire le visage d’une femme asiatique a qui le fondateur et le créateur japonais a voulu rendre hommage à travers ce parfum mais aussi parce qu’il trouve que la femme japonais est le pur symbole de la féminité.

    Sur le visage de cette même femme on peut distinguer un air étonné, subjugué par l’odeur apportée par les trois cercles, cercle qui est signe de douceur et de calme, mais encore fait référence au parfum KENZO par ses trois formes relatives aux dimensions du flacon de ce parfum car il existe en 30, 50 et 100 ml, et ça peut même représenter trois étapes de la vie de la fleur qui est un coquelicot, son évolution et ses étapes d’éclosion. La couleur rouge de ces cercles signifie la force, la passion, le dynamise et aussi l’audace, on peut même aller plus loin et dire que le rouge reflète un signe japonais qu’on peut retrouver sur le drapeau de ce pays. Sur l’extrême droit de cette partie supérieure on peut lire le nom du parfum FLOWER BY KENZO  en trois couleur différentes qui sont le rouge, le gris et le blanc.

    La partie inférieure quand à elle est subdivisée en trois zones, la première qui est l’avant plan est représentée par trois flacons de dimensions différentes sur chacun d’eux est imprégner la fleur du coquelicot de couleur rouge présente en trois phases de développement de sa vie, pourquoi le coquelicot ? ce pavot est élancé, longiligne est c’est la spécificité du flocon de parfum FLOWER BY KENZO. La seconde fait référence à une ville moderne et qui dit moderne dit polluée mais tout ça n’inquiète surtout pas notre coquelicot géant se trouvant au centre de cette partie et illuminant l’univers par sa grandeur et son éclat de rouge et c’est là un signe à part de ce pavot , un signe de dynamisme mais surtout sa poussée là où on ne l’attend pas et c’est ce qui lui confère l’avantage d’être imprévisible, fragile et fort à la fois.

    L’arrière plan de cette partie inférieure à un effet de flou qui fait référence au pouvoir poétique que peut dégager cette fleur, notre coquelicot bien beau et qui FLOWER BY KENZO  dit poétique dit douceur, fragilité, attirance qualités que le parfum FLOWER BY KENZO n’hésite pas à montrer, mais avant tout le flou reste et fait référence à l’effet enivrent, envoutant de la fleur car au départ le pavot est le fuit du coquelicot et à partir de lui on en tire des somnifères.

    Ce qu’on peut constater d’après l’interprétation de cette affiche publicitaire c’est que le chiffre trois ne cesse de ce répéter : trois couleur, trois étapes de vie, trois flacons, trois cercles et bien pour le chiffre trois « 3 » il représente chez les taoïstes la perfection, on l’associe même à la fleur mais encore il est un signe de communication , de succès, de création, le 3 est de polarité yang, et à travers lui un créateur parle et essaye de faire passer son message, il rappelle l’enfant qui est en nous et qui représente notre créativité et sensibilité.

    Et pour finir on peut dire que le parfum FLOWER BY KENZO  porté sur une femme a le pouvoir de la rendre dépendante, ensorcelante, poétique, attirante, légère et unique.

     


  • Le plan du cours du module "Education aux médias" du 23 février 2011 est disponible sur le lien suivant :

     

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  • Esthétique1°) Pour l'esthétique objective, il y a une réalité extérieure à la pensée, une réalité objective dont l'art (la littérature) est le reflet : plus le reflet est exact, plus il y a réflexion passive ou active de la réalité par une œuvre, plus celle-ci est réaliste, plus elle a de la valeur. À l'esthétique objective du contenu (thématique) conduisant au réalisme, correspond l'esthétique objective de l'expression (stylistique) conduisant au formalisme. La forme (l'expression) et le fond (le contenu) sont les catégories duelles fondamentales de l'esthétique (objective). Le réalisme socialiste, c'est-à-dire la soi-disant esthétique marxiste est une esthétique objective du contenu.

    Avner Ziss. Éléments d'esthétique marxiste. Éditions de Moscou [surtout «Petit vocabulaire esthétique», p. 280-300].

    2°) Pour l'esthétique positive, l'art est homologue (plutôt qu'analogue), comme sujet, à l'objet qu'est le monde ambiant ou environnant. Le développement de l'art est alors le développement conceptuel de l'histoire, de l'esprit, de la pensée. L'esthétique hégélienne -- et a fortiori l'esthétique aristotélicienne, contrairement à l'esthétique platonicienne (plutôt objective) -- est une telle esthétique positive en définissant l'art par un concept, par son propre concept (à réaliser ou à retrouver), et en séparant l'artistique et le politique tout en les réunissant dans le spirituel (l'Esprit absolu). Pour Hegel, il y a une hiérarchie des arts, du matériel au spirituel : l'art supérieur est l'art idéal et idéel, c'est l'art le plus éloigné du matériel (la matière et la nature), c'est l'art le plus raisonnable et le plus spirituel; c'est la poésie. Aux arts symboliques (la thèse) comme l'architecture, ont succédé les arts classiques (l'antithèse) comme la sculpture et, enfin, les arts romantiques (la synthèse) comme la poésie (musicale, théâtrale, littéraire). La poésie est elle-même hiérarchisée de l'épique au dramatique en passant par le lyrique : en ce sens, l'opéra de Wagner est l'art romantique par excellence. L'esthétique du jeune Lukacs (et de Goldmann) est elle aussi une esthétique positive (fondamentalement hégélienne).

    3°) L'esthétique négative qui s'inscrit dans la dialectique négative d'Adorno et de Horkheimer et qui est inspirée de la théorie critique de l'École de Francfort à laquelle les deux appartenaient, repose sur une critique (kantienne) de la raison au profit d'une éthique du jugement, mais elle n'accède pas au statut d'esthétique transcendantale du sublime comme chez Kant. Pour Adorno, l'art a valeur de vérité parce qu'il est liberté et il est la négation de la totalité (la réalité, la société, l'aliénation, le fascisme) qui est fausseté.

    4°) Pour l'esthétique subjective d'un Marcuse, l'art, comme subjectivité, a un potentiel révolutionnaire de transformation de l'objectivité.

    5°) De Nietzsche à Lyotard et à Deleuze, se développe une esthétique affirmative, pour laquelle l'art n'est pas intentions mais intensités : pouvoir d'affirmation de la libido, du désir, de la force, de la volonté de puissance; cette esthétique s'oppose à la fois à l'esthétique objective de Platon et à l'esthétique positive de Hegel, mais pas à l'esthétique négative et à l'esthétique subjective.

    L'esthétique (objective ou positive) est la philosophie spontanée (naïve, non critiquée) de la critique littéraire, qui est elle-même la philosophie spontanée de la littérature (réaliste ou formaliste). L'esthétique se retrouve ainsi dans les trois illusions de la critique littéraire dénoncées par Macherey :

    1°) L'illusion empirique (ou naturelle) -- l'illusion de l'induction, selon nous -- prend l'œuvre comme acquise et clôturée par l'ouvrage, comme un étant donné, comme un état de fait; elle ne questionne pas le corpus et elle clôture le texte en réduisant la littérature à l'écriture; elle explique l'œuvre par l'auteur individuel (l'écrivain) ou par l'auteur collectif (la société, la classe, le groupe, le sexe). Le critique empiriste se fait le complice de l'écrivain en suggérant que ce sont les auteurs et les œuvres qui font la littérature, alors que c'est la littérature -- l'art, la tradition, l'histoire, la critique -- qui fait les auteurs et les œuvres.

    2°) L'illusion normative (ou virtuelle) -- l'illusion de la déduction, encore selon nous -- corrige l'œuvre selon un modèle esthétique, éthique, idéologique; elle la soumet à une norme, à un code, à un(e)mode; elle refait l'œuvre en la restreignant à une lecture idéologique, en réduisant la littérature à l'idéologie. Expliquant l'œuvre par un lecteur naïf, le critique magistrat (journaliste) se fait alors le maître de l'écrivain.

    3°) L'illusion interprétative (ou culturelle) actualise ou réalise les deux autres illusions en une herméneutique qui met en œuvre les couples duels de catégories esthétiques ou métaphysiques : fond/forme, intériorité/extériorité, inspiration/improvisation, etc. Elle explique l'œuvre par l'œuvre, mais en postulant que l'œuvre à un sens (secret, caché) en soi et que la lecture ne fait que le découvrir, le dévoiler, le révéler (ou le trahir); le sens se trouve alors réduit à la signification. L'interprète se fait interprêtre, c'est-à-dire esclave ou disciple, voire complice, de l'œuvre même, substituant l'explicitation (herméneutique dans sa genèse et son exégèse) à l'explication (sémiotique), l'interprêtrise (psychologique) à l'interprétation (métapsychologique).

    Pierre Macherey. Pour une théorie de la production littéraire.
    Nicos Hadjinicolaou. Histoire de l'art et conscience de classe.